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Les bêtises moyennageuses vs les bêtises modernistes.Pour changer des bêtises moyennageuses de la terre plate retour au XXIème siècle:
La naissance d'une nouvelle astronomie
C'est une découverte majeure à plus d'un titre. Les scientifiques de la collaboration Ligo-Virgo (dont le CNRS est membre) ont observé pour la première fois des ondes gravitationnelles émises lors de la fusion de deux étoiles à neutrons, et non de deux trous noirs comme dans les cas précédents. Autre première : cette source d'ondes gravitationnelles émet de la lumière, observée dans les heures, jours et semaines qui suivirent grâce à la contribution de 70 autres observatoires sur Terre et dans I'espace.
Cet ensemble d'observations marque l'avènement d'une nouvelle astronomie dite « multi-messagers Une moisson de résultats en est issue : d'une solution à l'énigme des sursauts gamma et à celle de l'origine des éléments chimiques les plus lourds - comme le plomb, l'or ou le platine en passant par I'étude des propriétés des étoiles à neutrons ou par une mesure indépendante de la vitesse d'expansion de l'Univers.
C'est une aventure hors du commun qui a démarré,le 17 août 2017 à 14heures41 minutes (heure de Paris) , par I' observation d'un signal d'ondes gravitationnelles d 'un type nouveau. Cette fois , le signal détecté est bien plus long que dans le cas de la fusion de trous noirs (une centaine de secondes contre une fraction de seconde), signe que les deux Objets qui finissent par fusionner sont différents de ceux détectés jusqu 'à présent. L' analyse détaillée des données indiquera que les masses des deux objets sont comprises entre 1,1 et 1 ,6 fois la masse du Soleil, ce qui correspond à celles d1,1 et 1 ,6 fois la masse du Soleil, ce qui correspond à celles des étoiles à neutrons.
Une petite cuillère de sa matière pèse environ un milliard de tonnes
Les étoiles à neutrons sont des vestiges d'étoiles massives. Une étoile géante meurt en explosant, donnant ainsi naissance à une supernova. Ce phénomène extrêmement lumineux ne dure que quelques jours à quelques semaines : une fois l'explosion terminée, il ne reste plus qu'un coeur très dense composé presque uniquement de neutrons - une étoile à neutrons. Celle-ci a la taille d'une ville comme Londres, mais une petite cuil1ère de sa matière pèse environ un milliard de tonnes : les étoiles à neutrons sont les étoiles les plus petites et les plus denses connues à ce jour. Tout comme les étoiles ordinaires dont elles sont issues, certaines évoluent en couple. Elles orbitent alors I 'une autour de l'autre et se rapprochent lentement en perdant de l'énergie sous forme d'ondes gravitationnelles - un phénomène qui finit par s' accélérer jusqu'à la fusion. Si ce scénario était pNdit par les modèles, c'est la première fois qu'il est confirmé par 1'observation.
Presque au même moment et de manière indépendante, le satellite Fermi de la Nasa enregistre un sursaut gamma - un flash de rayonnement très énergétique - et lance immédiatement une alerte automatique. Si ce type de flash est relativement fréquent
(il s'en produit presque chaque semaine en moyenne), celui-ci a la particularité d'être détecté environ 2 secondes après la fin du signal d'ondes gravitationnelles, indiquant un lien fort entre ces deux événements. Par ailleurs l'analyse des données de Fermi indique une origine spatiale de 1100 degrés carrés compatible avec la localisation par les détecteurs Virgo et Ego. Le sursaut gamma est également observé par le satellite Integral de I'Agence spatiale européenne (ESA). Ces observations confirment qu 'au moins une partie des sursauts gamma courts sont produits par la fusion d'étoiles à neutrons.
En parallèle, cette source est localisée dans le ciel en exploitant les temps d'arrivée et l'amplitude des signaux mesurés dans les trois détecteurs d'ondes gravitationnelles (les deux détecteurs de Ligo aux États-Unis et celui de Virgo en Europe). La zone ainsi déterminée, qui couvre environ 30 degrés carrés* * dans la constellation de l'Hydre de I'hémisphère austral, est des dizaines de fois plus restreinte que celle établie par Fermi. Elle est communiquée à près de 90 groupes d' astronomes partenaires pour qu 'ils pointent leurs instruments dans cette direction. Douze heures plus tard, le groupe I M2H utilisant le télescope américain Swope au Chili annonce la découverte d 'un nouveau point lumineux dans la galaxie NGC 4993 , située à 130 millions d' années-lumière de la Terre. Très rapidement, ce résultat est confirmé par d'autres télescopes de manière indépendante. A leur suite, de nombreux autres instruments réalisent des observations, dont ceux de l'ESO au Chili, ou le télescope spatial Hubble
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