Coronavirus: ce mal qui pourrait bien… sauver des vies et changer l'économie
On le sait,
dans la vie, tout n’est pas tout noir ou tout blanc. Cette crise du coronavirus (et la mise en pratique presque à l’extrême dans certains cas du principe de précaution), force est de constater qu’elle pourrait faire advenir des répercussions…
bénéfiques. Posons-nous et attardons-nous un peu sur quelques-unes de celles-ci…
L’environnement
L’information a fait son apparition sur les téléscripteurs en cette fin février :
l’air chinois serait plus sain. Par rapport à la même période l’année précédente,
la pollution au dioxyde d’azote au-dessus des grandes villes du nord-est de la Chine a diminué de 30 à 50%. Pourquoi ?
La quarantaine et surtout la forte diminution du trafic aérien.
La Nasa aussi confirme. Bien qu’elle évoque aussi le Nouvel an chinois (qui entraîne toujours un ralentissement économique), le confinement décrété en Chine – et maintenant de l’Italie – est bel et bien responsable de la diminution du dioxyde d’azote.
"C’est la première fois que je vois une chute aussi spectaculaire sur une zone aussi vaste pour un événement spécifique" remarque Fei Liu, chercheuse à la Nasa.
Cathy Cerbaux, directrice de recherche au CNRS, à la rédaction de
CheckNews (
Libération) confirme la fiabilité des cartes reprises par les médias,
dans un fouillé et édifiant article sur le sujet. Nasa et Latmos (Laboratoire Atmosphères, Milieux, Observations Spatiales) sont aussi sur la même longueur d’onde concernant le monoxyde de carbone.
La conclusion et de l’article, et des chercheurs, est assez éloquente : le coronavirus pourrait, indirectement, faire diminuer le nombre de décès. En effet,
la pollution cause environ un million de décès par an en Chine. Si un air plus pur est désormais la norme,
"peut-être que la situation actuelle permettra d’éviter une partie de ces décès cette année."
Donc évidemment, les chiffres de la maladie sont dramatiques
(dans ces heures-ci, 105 pays concernés, plus de 110 000 personnes infectées et plus de 4 000 morts dans le monde), et en attendant qu’un vaccin salvateur soit mis au point, les mesures gouvernementales ont donc une raison d’être. Ainsi,
" Plus on freine la transmission, moins il y aura de cas", selon l’infectiologue François Bricaire, cité par Le Monde. Bien qu’il soit beaucoup trop tôt pour faire un bilan, une grippe saisonnière qui, cette année,
s’est avérée être moins virulente et une pollution moindre dans certaines régions du monde généralement fortement impactées (Chine, Corée du Sud, vallée du Pô), pourraient donc générer in fine moins de décès. Pour info, en France, 9 900 décès étaient à signaler l’an dernier, selon
Le Figaro santé. Au vu des courbes épidémiologiques de cette année, il devrait y avoir sensiblement moins de morts.