Ce que veut dire sempro, c'est que de ce point de vue, la police doit être comme la femme de Cesar ; insoupçonnable.
Il a tout à fait raison. C'est une exigence éthique avec laquelle il ne faut pas transiger. On doit punir plus sévèrement un policier qui agit comme un malfrat, qu'un malfrat, pour les mêmes faits.
Une exigence éthique, mais aussi une utopie, le policier est un être humain. La même utopie voudrait surtout que les citoyens soient exemplaires, et qu’on ait pas besoin de la police.
Reste le problème effectivement du laxisme envers la police quand elle est en faute. On retrouve le même problème dans les administrations. En fait, la police est trop la garde des petits seigneurs, dans ses fonctions qui sont trop sélectives. Alors les petits seigneurs se montrent magnanimes envers la police, pour la remercier, pour qu’elle ne leur fasse pas défaut.
Mais c’est un problème qui ne pourra se régler que politiquement. Et malheureusement, personne ne fait de proposition à ce sujet … peut‑être parce qu’il y a trop d’urgences pressantes ailleurs : chômage, insécurité réelle ou ressentie, délits non‑punis, qui font que les discours promettant plus de sévérité portent mieux que ceux qui parleraient de réformer la justice à l’intention de la police et les rôles de la police.
Réformer les rôles de la police, ça changerait le profil des candidats, et du coup, je penses qu’on devrait s’intéresser à ça d’abord, comme ça réglerait sûrement une partie du sentiment d’impunité dont bénéficie la police : elle serait moins susceptible de déborder, avec des candidats ayant une vision plus holistique de la société.