Je me disais la même chose et je me disais si tu arrives à saisir la métaphore, tu parle d'une claque pour induire un effet.
Moi je te la dessine par une Claque physique plus violente. Tu peux accepter même deux autrement dit des giffles bien violentes (et là je compatis avec les parents de tes élèves).
Pour te faire comprendre que ce que tu considère comme une claque (verbale) pour d'autres est reçue comme une claque physique. La caricature n'est pas si simple que ça
uf:
Mais je touche pas à ton intelligence, Sur ce, Bonne journée
Je ne peux accepter une agression physique. L'un et l'autre sont sans commune mesure.
Des élèves insultants, j'en ai eu des tas. Ils se rebellent, me balancent tout leur haine d'une société dans laquelle il n'arrive pas à se sentir accepter et la rejette sur moi. Crois-moi, c'était pas beau. Même si cétait rarement sur moi en personne qu'ils crachiaent et que je n'étais qu'un simple exutoire, une soupape de sécurité.
Et je l'ai accepté. Sanctionné, c'est vrai, mais jamais ça n'a influé sur ma façon de voir mes élèves ni sur ma façon d'enseigner. Et certains, surtout les plus turbulents, revenaient vers moi une fois adulte pour me remercier de leur avoir administré cette gifle verbale. Donc, par expérience encore, je pense être dans le bon. Même si j'admets sans soucis que ce n'est pas LA seule méthode valable ni LA seule méthode que j'employais.
Par contre, un élève qui s'en prend à moi physiquement, non, je ne l'ai jamais accepté. Je l'ai tellement mal accepté que la deuxième fois que je me suis retrouvé avec une arme sous le nez, que cette fois-ci elle était chargée, j'ai changé de métier. Le gamin a fait de la taule (majeur oblige) mais je n'arrivais plus à l'accepter. Je me suis donc dirigé vers l'unif' et plus le secondaire.
Alors, non, encore aujourd'hui, ce geste là, je ne l'accepterais pas. Jamais. Aucune parole ne vaut la moindre baffe, le moindre coup encore moins cela. Même si elle est blessante, pire, même si elle est volontairement blessante. Et tu remarqueras que je prétends même pas être un super héros, je me suis bel et bien tiré de là en vitesse, fatigué, usé et lessivé comme si j'étais proche de la retraite. A 35 ans, j'avais atteint mes limites.
Désolé hein, mais je n'arrive pas à admettre qu'il est possible d'être violent pour une parole, un dessin, une idée exprimée. Et je ne pourrais jamais. J'ai vécu bien trop longtemps, que ce soit comme prof ou au Rwanda, dans un climat de violence physique que pour en accepter la moindre parcelle comme étant justifiable. Ca ne fait pas partie de mes valeurs fondamentales.