Les Bactéries sont à l'origine de la Vie ...
Une fois les mécanismes évolutifs rappelés, il est possible de s'imaginer un scénario, où les Eubactéries dériveraient d'un ancêtre commun, lui même descendant d'un ancêtre commun avec les Archées et les Eucaryotes ... De fil en aiguille, nous arrivons à l'hypothèse que tous les organismes sont issus d'un ancêtre commun: LUCA (Last Universal Cellular Ancestor).
Mais comment est apparu LUCA ? Les hypothèses actuelles exposent plusieurs idées. De plus en plus, l'hypothèse d'un monde à ARN ayant précédé notre monde à ADN prend de l'importance. Reste à savoir comment la transition du "RNA world" vers le "DNA world" s'est effectuée, et comment positionner LUCA dans ce schémas !
Deux hypothèses s'affrontent: l'une suggère que LUCA soit apparu après l'instauration du monde à ADN. L'autre imagine un ancêtre LUCA à ARN ayant ensuite divergé vers les trois super-règnes Eubactéria, Archaea et Eucarya (à suivre ...).
L'hypothèse même du monde à ARN nous vient de l'existance de certains ARN, comme les ribozymes, dotés d'une activité enzymatique. L'activité des ribozymes la plus étudiée est l'auto-épissage de l'ARN pré-messager.
Ribozyme
(Crystal Structure of a minimal, native (U39) all-RNA hairpin ribozyme. Alam et al., 2005.)
La Vie serait apparue dans les océans, à partir d'une chimie prébiotique et/ou grâce à l'apport de comètes et astéroïdes. S'il a été possible de reproduire la formation de certaines molécules du Vivant à partir de conditions supposées prébiotiques (expérience de Miller), la Vie n'a pu encore être recréée in vitro.
Les premières traces de Vie sur Terre sont datées de 3,5 milliards d'année; et correspondent aux fameuses stromatholithes, empilements fossiles de cyanobactéries. Il est toujours possible d'observer de telles constructions encore "vivantes", comme en Australie.
Une stromatholite encore en activité.
L'atmosphère primitive était dépourvue d'oxygène. Il y a fort à parier que les premières bactéries aient été des bactéries anaérobies. L'oxygène fut élaboré par la suite comme produit issu de la photosynthèse, rejeté par les bactéries. Au fur et à mesure de son accumulation, les bactéries anaérobiques ont dû subir des revers sérieux, les obligeant à survivre dans les derniers milieux anoxyques.