Je m'excuse pour ce hors-sujet. Apparemment, il y'a de nouveaux membres qui sous-estiment la place et la valeur de ce forum et qui ignorent que ses échanges sont une référence pour de nombreux chercheurs et autres personnalités spécialisées dans divers domaines.
J'ai déjà cité une thèse de doctorat, j'ajoute quatre autres études scientifiques :
Ce texte porte sur l’analyse des échanges écrits de jeunes filles issues de l’immigration marocaine en France sur le forum de discussion Bladi.net. Les messages qui y sont échangés portent principalement sur les violences verbales des mères marocaines à l’égard de leurs filles, destinées à obliger celles-ci à respecter les traditions du pays d’origine...
"Les violences intra-genre dans l’espace privé : des mères contre leurs filles en contexte migratoire", Hakima Mounir, Pensée plurielle 2019/2 (n° 50), pages 35 à 48 : https://www.cairn.info/revue-pensee-plurielle-2019-2-page-35.htm
Jamais autant d’acteurs, de réseaux, de lieux, de dispositifs n’avaient été impliqués dans les débats relatifs à la laïcité. Internet en est devenu l’instrument privilégié. À côté des sites institutionnels, de ceux de la presse et des blogs, dont les articles sont fréquemment suivis de « commentaires », certains sites radicaux se sont fait une spécialité des forums et des « posts » plus ou moins virulents visant à défendre ou à contester l’emprise, la visibilité ou la reconnaissance des religions dans l’espace public. Ce nouveau café du commerce est un remarquable observatoire des controverses telles qu’elles se font. Des porte-paroles s’emparent de questions chaudes, réchauffent celles qui se refroidissent en s’appuyant sur des faits divers, relancent les discussions, font monter la tension en créant et en relayant rumeurs et diffamations. Ils font circuler, dans cet univers de l’instantané, de l’immédiateté, des rhétoriques réduites à leur plus simple expression : celles du « c’est mon choix », « c’est mon droit », de la Nation en péril, ou du grand complot « islamophobe »...
"Le « modèle républicain » en France : un modèle sous tensions", Jacqueline Gautherin, Histoire, monde et cultures religieuses 2014/4 (n° 32), pages 43 à 53 : https://www.cairn.info/revue-histoire-monde-et-cultures-religieuses-2014-4-page-43.htm#re4no4
La croyance en l'unicité et l'omnipotence d'un Dieu régnant sans partage, ainsi que le principe de séparation entre monde humain et monde divin ne laissaient en théorie pas de place à des intermédiaires entre les hommes et Dieu (S. Andézian, 2001 : 14). Même le Prophète se considérait comme un être humain, simple messager de Dieu (Coran, 25 : 7-8 et 20), ne devant en aucun cas faire l'objet d'un culte : « O Seigneur, ne fais pas de ma tombe une idole que l'on adore » aurait-il supplié selon un hadith. À sa mort, en 632, il fut enterré à l'intérieur de sa maison située à Médine. Sous les Omeyyades, cette modeste bâtisse fut intégrée à la mosquée du Prophète, le second lieu saint de l'islam. Quel rôle lui donner ? Les croyants devaient-ils l'ignorer ou au contraire l'intégrer au culte comme le recommandaient certaines traditions contredisant le hadith précédemment cité ? Ces interrogations restent d'actualité.
"Figures et substituts de saints", Emma Aubin-Boltanski, Messianismes et anthropologie entre France et Italie (Janvier-Mars 2013, n°161), pages 201-219 : https://journals.openedition.org/assr/25017#bodyftn15
Les certificateurs redoublent d’effort pour mettre en avant leur appartenance religieuse, ce qui les amène à une surenchère des contrôles, à proposer du halal plus halal que le halal, pour compenser leur manque de légitimité religieuse institutionnelle. C’est le temps béni des dénonciations, des accusations de faux halal, dont les concurrents se font ostensiblement les échos. Relayées par la presse, ceux‑ci amplifient la méfiance des consommateurs qui ont désormais de nombreux canaux pour s’exprimer. Cette méfiance est cependant très formelle, car nous l’avions remarqué il y a une dizaine d’années, cette méfiance n’a jamais altéré le développement des marchés halal qui n’ont jamais cessé leur progression spectaculaire. Plutôt que comme consommateurs, les acheteurs et mangeurs se considèrent et se défendent souvent comme « musulmans ». Derrière les discours sur les « gabegies » du halal, s’exprime la crainte d’un ostracisme généralisé à l’égard des musulmans et de l’islam. C’est ce que l’on peut lire dans les nombreux forum internet musulmans.
"Halal : d’une norme communautaire à une norme institutionnelle", Florence Bergeaud-Blackler, Des normes à boire et à manger (Dossier 106-107, 2006), pages 77-103 : https://journals.openedition.org/jda/1270#bodyftn12