sur l'émergence de la morale, Texte paru dans Sciences et Avenir, hors série, n° 139, pp. 39-42 :
http://netx.u-paris10.fr/actuelmarx/m4quiniou.htm. où tu verras que dieu n'y est pour rien, car la morale existe déjà dans le monde animal d'où nous sommes issus. bonne soirée à toi aussi cher franc.
MERCI, chère Doudou. Je viens de le lire.
Tu ne seras pas étonnée si je te dis que cet article, fort intéressant, ne m'a cependant pas convaincu.
D'une part, les références nombreuses à Nietzsche selon lequel, explique cet article : "il semblerait que vouloir expliquer la morale sur le terrain positif de la nature, sans céder aux séductions du discours idéaliste ou religieux dans ce domaine, entraîne inéluctablement à la nier et débouche donc sur un immoralisme radical".
Oui, là, ça va dans mon sens .
Je lis aussi :"Respect dautrui, refus de son instrumentalisation, de son oppression ou de sa domination, rejet du mensonge, ce sont là, parmi dautres, des valeurs dotées dune normativité spécifique qui ne se contentent pas de répéter la vie telle quelle va de fait cest-à-dire, bien souvent, ne va pas et quaucune réflexion simplement éthique, centrée sur lintérêt ou le bonheur individuel, ne saurait ni expliquer ni justifier."
Et là je suis d'accord.
Je lis ensuite :" La sélection naturelle, moteur de lévolution, sélectionne avec lhomme les instincts sociaux et des sentiments comme la sympathie qui, à laide de léducation et du développement de la rationalité, dotent progressivement lhumanité dun sens proprement moral de valeurs à visée universelle qui assure à celle-ci son triomphe évolutif. "
Là, je dis: 'Simple hypothèse".
Je lis encore : "Le problème est que rien, dans cette perspective, ne permet de penser la spécificité de la morale : celle-ci nest que le langage déguisé de lintérêt matériel, fonctionnel à celui-ci ; elle nest quune éthique, mais de groupe, et lon ne voit pas comment une problématique de luniversalité morale est concevable sur cette base théorique. On ne voit pas non plus comment on pourrait choisir entre les différentes morales de classe ou indiquer un progrès historique de lune à lautre, sauf à réintroduire un critère dappréciation suprahistorique que la théorie refuse."
Morale de classe. Où est la personne humaine et sa dignité spécifique ??? Je ne la vois pas !
Et je lis cette conclusion :
"Reste au matérialisme à résoudre lautre difficulté, qui pourrait paraître insurmontable : celle du libre arbitre. Car la morale, avec ses obligations, sadresse bien à un sujet appelé à choisir et non à une marionnette dépourvue d'initiative. Un pareil sujet a-t-il sa place à lintérieur dune ontologie matérialiste et, sinon, que devient la morale ? Disons pour le moins que la question demeure ouverte : si le matérialisme ne saurait fonder théoriquement la morale sur la référence à un Sujet métaphysique (avec « s »majuscule), rien ne dit quil ne puisse élaborer une conception dun sujet non métaphysique (avec « s » minuscule), produit de la culture et de léducation, limité dans ses capacités mais capable dentendre ou dêtre interpellé par une obligation morale."
Bon !!! Tu comprendras, chère Doudou, que je reste sur mes positions.
Je dois sortir. Je te dis donc bonne soiré et etamicalement,
franc.