Ali aarass: un citoyen belge

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Ce message est de Farida Aarrass, sa soeur :cool:






Nous sommes le jeudi 22 juin 2017.


Ali Aarrass est toujours enfermé dans des conditions pénibles à Tiflet 2.
Cela fait 9 mois qu'il y fut transféré et qu'il y est enfermé seul 23h/24h. La solitude est le pire ennemi de l'homme. Surtout quand on a à faire à un homme on ne peut plus sociable.


Puis je vous demander de bien vouloir lui écrire une lettre, ou si vous êtes à court de mots, lui envoyer une carte postale (belles images) avec juste quelques mots.

Ne vous tracassez pas par le fait de ne pas vraiment savoir quoi lui dire. Ali est un homme on ne peut plus simple et rien que de lui raconter des anecdotes ou même votre quotidien lui fera le plus grand bien.


Mais de grâce ne le laissons pas sombrer dans ce qu'il pourrait interpréter comme l'oubli de notre part.
Une seule phrase peut parfois faire tant de bien.
Exemple : Tiens bon ! ou Courage Ali, nous sommes avec toi !
.....
Alors n'hésitez plus svp !
Adresse :
Ali Aarrass, numéro d'écrou 930 - Prison locale de Tiflet 2 - Tiflet - Maroc.
Un immense merci ! <3
 
Benoit Hellings (Ecolo) interpelle Didier Reynders (MR) : « la mesure provisoire du Comité contre la Torture en faveur d’Ali Aarrass n’est-elle pas l’occasion de faire pression sur le Maroc pour mettre fin à la maltraitance de notre concitoyen? » (21 juin 2017)




Commission des Relations extérieures



Réunion du 21 juin 2017 – Extrait du compte rendu intégral (CRIV 54 – COM 0695)



Question de M. Benoit Hellings au vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangèreset européennes, chargé de Beliris et des Institutions culturelles fédérales, sur « la situation d’un citoyen belge actuellement incarcéré au Maroc au regard d’une mesure provisoire adoptée à l’égard de ce pays et pour cette affaire par une instance de l’ONU » (n° 18210)




07.01 Benoit Hellings (Ecolo-Groen):




Monsieur le ministre, le 21 mars dernier, j’évoquais une nouvelle fois avec vous le sort dramatique du ressortissant belge Ali Aarrass, dont Amnesty International nous avait appris qu’il était incarcéré et torturé au Maroc.




Or, sept jours plus tard, et à la suite d’une requête introduite par ses avocats auprès du Comité contre la torture du Haut Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies (CAT), celui-ci a adopté tout à fait exceptionnellement une mesure provisoire à l’égard du Maroc.




Je la cite: « Conformément à l’article 114(1-3) de son Règlement intérieur, le Comité a exhorté l’État-partie à alléger le régime pénitentiaire du requérant, et à garantir ses droits en tant que détenu, de sorte à éviter tout dommage irréversible à l’intéressé sans préjudice de la décision que prendra le Comité sur le fond de l’affaire« .




Cette mesure a été prise en raison de la persistance des actes de torture, des traitements cruels, inhumains et dégradants à l’égard de notre concitoyen, alors même que le CAT constate que le Maroc a été condamné pour violation du principe d’interdiction absolue d’user en justice de preuves obtenues sous la torture.




M. Aarrass serait actuellement détenu en isolement total depuis plus de six mois, sans matelas ni soins médicaux ni nourriture en suffisance – ce qui est manifestement contraire aux Mandela Rules.



D’après sa famille, il a perdu près de 20 kilos depuis l’instauration de ce régime de détention particulier.
Concernant la mesure provisoire ordonnée par le CAT, la famille de M. Aarrass m’informe qu’elle n’a toujours pas été mise en œuvre par le Maroc – du moins au moment où j’ai introduit ma question, à savoir le 4 mai dernier.





D’où mes deux questions, monsieur le ministre.




Cette mesure provisoire du CAT à l’égard du Maroc ne constitue-t-elle pas pour vous un moyen supplémentaire d’exercer les pressions diplomatiques nécessaires afin de mettre un terme aux maltraitances actuellement subies par notre concitoyen?






Dans votre réponse du 21 mars, vous m’avez indiqué que vous ne disposiez d’aucune possibilité d’action vis-à-vis du Maroc afin d’exercer une quelconque forme d’assistance consulaire
 
Vous pourriez cependant avancer aux autorités marocaines les conclusions des arrêts Nottebohm portant sur la nationalité prépondérante.




Ainsi, vous auriez la possibilité de vous appuyer sur la jurisprudence de la Cour Internationale de justice pour pouvoir apporter l’assistance consulaire idoine à M. Aarrass, qui est incontestablement de nationalité belge, même s’il est également marocain.





Vous pourriez dès lors, en cas de maintien du refus marocain, saisir la Cour internationale de justice. L’envisagez-vous?






La réponse de Didier Reynders.





07.02 Didier Reynders, ministre: Je voudrais tout d’abord bien préciser, monsieur Hellings, que dans tous les contacts que nous avons avec les autorités marocaines, il nous est chaque fois répondu que nous intervenons pour une personne considérée comme impliquée dans des affaires de terrorisme.




Je tiens à le préciser parce que, y compris dans les contacts directs que j’ai eus avec les collègues marocains, c’est évidemment la première réponse que nous recevons.





Mes services continuent pourtant de suivre attentivement le sort de ce ressortissant belge incarcéré au Maroc.




Le 19 avril dernier, la Cour de cassation du royaume du Maroc a rendu son verdict et a rejeté le pourvoi en cassation introduit par le détenu.




Elle a donc validé la condamnation à douze années de prison.




Vu ce verdict de la plus haute juridiction marocaine, les pourparlers se concentrent sur le régime de détention du concerné.





Comme vous venez de le souligner, le Comité contre la torture des Nations unies a demandé d’alléger son régime pénitentiaire.





Aussi, le Conseil national des droits de l’homme marocain a-t-il effectué une visite d’investigation fin de l’année passée, en émettant des observations et des recommandations sur ce régime de détention.




Les autorités marocaines continuent de rejeter l’activation de la protection consulaire et, donc, une visite à titre consulaire, se basant sur les dispositions de l’article 36 de la Convention de Vienne.





Nos contacts se concentrent, pour l’instant, sur la possibilité d’une visite par un représentant diplomatique du pays de la deuxième nationalité dans un cadre humanitaire.




L’éventualité d’une telle visite humanitaire nous offrirait la possibilité d’un contact direct avec ce concitoyen, ainsi qu’une analyse des éléments de son régime d’incarcération.





Jusqu’à présent, je répète que nous n’avons pas obtenu ce type d’accès.




Les autorités marocaines, dans un contexte international que vous connaissez, nous répondent bien entendu systématiquement que cette personne a également la nationalité marocaine et qu’elle fait l’objet d’une condamnation dans un cadre d’activités terroristes.





07.03 Benoit Hellings (Ecolo-Groen): Merci, monsieur le ministre, pour votre réponse.




Je tiens à rappeler que bien que les affaires de terrorisme soient très importantes, ce terme n’a pas la même signification dans nos démocraties, en Europe occidentale, et au Maroc.




Même s’il s’agit d’être très prudent, on sait que dans certains cas, certains régimes, dont le régime marocain, on regroupe sous le vocable « terrorisme » des comportements qui sont tout autres.




Il s’agit parfois d’opposants politiques, qui sont catégorisé de « terroriste ».






Ensuite, vous n’avez pas répondu à la question de la jurisprudence de la Cour internationale de justice, à savoir l’arrêt Nottebohm sur la nationalité prépondérante.




Je pense que ce serait une manière d’agir, parallèlement aux initiatives que vous prenez systématiquement dans les relations bilatérales et vos relations avec votre collègue ou les services des Affaires étrangères marocaines.




Je ne nie pas l’initiative que vous prenez.



Mais, si jamais la situation s’aggrave – ce qui semble être le cas puisque la situation humanitaire de l’intéressé semble catastrophique –, vous pourriez envisager ce recours devant la Cour internationale de justice en vous basant sur l’arrêt Nottebohm, qui constitue une jurisprudence importante.





Il s’agit là d’un élément neuf dans cette affaire.





Je vous invite donc à la fois à maintenir la pression, comme vous le faites, mais de façon très stricte vis-à-vis du Maroc pour faire en sorte que la situation sanitaire de ce ressortissant belge ne se dégrade pas trop et, d’un autre côté, envisager éventuellement un recours comme moyen de pression politique devant la Cour internationale de justice afin d’amplifier les initiatives prises, même si on sait que le Maroc considère qu’un bi-national marocain est avant tout marocain.





Et cela, nous le déplorons, comme tous les démocrates.
 
Le crayon,

(un poème d’Eric Schillings pour Ali Aarrass)


le crayon
couché
arbre abattu par des bûcherons
il y a si longtemps
les atomes de son bois rêvent encore
parfois
une main amie le redresse
sur la pointe de la mine de plomb
qui le traverse de part en part
il danse alors
sur un tapis de papier
traçant des lettres des mots des phrases
il murmure
ses millions de mains vertes
capteurs solaires vivants
portés à bout de bras
graciles ou musclés
parfois raidis par l’âge
il mime
son corps rugueux
dressé vers la lumière
et les cercles de mémoire
inscrits
dans sa chair
il chante sa fantastique chevelure
qui l’arrime dans l’humus
et le relie à ses semblables
tel un arbre
tel un être humain
il est
debout
 
Ali, on ne t’oublie pas ! Un appel de Farida Aarrass 9 décembre 2017


Ali, on ne t’oublie pas !





Nous approchons de la triste date qui nous amène à commémorer l’extradition d’Ali Aarrass au Maroc. Le 14 décembre 2010.



Arrêté le 1er avril 2008 en Espagne alors qu’il était sur son lieu de travail, pour des faits de terrorisme qu’il n’a pas commis, il sera privé de liberté jusqu’à ce jour.




Lui sont reprochés des faits supposés. Soupçonné de….tas de choses… Ces faits vont changer selon qu’il soit en détention en Espagne ou au Maroc.



Pas la moindre preuve pourtant, ce qui aboutit à un non-lieu prononcé par le juge Baltasar Garzon qui mena et dirigea l’enquête qui dura plus de deux ans.



Après 2 ans et 8 mois de détention en Espagne, dans des conditions inhumaines, Ali vivra pire encore. L’extradition !



Cette procédure si ignoble qui ne garantit aucunement sa sauvegarde puisqu’une fois extradé il fut sauvagement torturé, aura pour conséquence sa condamnation définitive.


Ali signa des documents qui ont permis de le condamner à 15 ans de prison ferme en première instance, et à 12 ans en appel.



Après 10 ans de détention arbitraire, nous en sommes toujours à nous demander comment tant d’injustices peut exister.


L’arbitraire perdure et les personnes susceptibles de pouvoir changer la donne, n’ont aucune volonté d’agir pour lui venir en aide.

Cela malgré qu’ils sachent qu’il s’agit d’un homme innocent.


Il semble plus important pour eux de continuer à nier l’erreur commise à son encontre et le maintenir dans cette situation, que d’admettre qu’il s’agit d’une très grave erreur et lui rendre justice.


Aujourd’hui Ali est de nouveau en isolement depuis le 10 octobre 2016 et a toujours besoin de nous.
En dépit de toute la force qu’il a acquise à travers toutes ces épreuves, il a besoin de notre soutien.


C’est d’ailleurs grâce à votre fidèle soutien qu’il résiste et continue de croire en la justice qu’on lui refuse cependant.


Ecrivez lui svp quelques mots de soutien, une carte postale, une lettre si vous aimez écrire plus, mais surtout du positif. Des propos réjouissants qui égailleront ses journées.



Parlez-lui de vous, de votre famille. Présentez-vous et racontez-lui votre quotidien. Tout sera d’office plus intéressant que ce qu’il vit dans ce sinistre endroit.

A travers vos écrits il pourra se laisser transporter et s’évader de cet espace froid, si exigu et tellement affligeant.


Pensez à lui remonter le moral, au bien qu’il en retirera et à l’impact que cela pourra avoir sur dans ce cauchemar pourtant si réel.


Ali Aarrass, n° d’écrou 930, Prison Locale de Tiflet 2, Tiflet, Maroc
D’avance et infiniment merci <3


Farida Aarrass
 
« Farida Aarrass, retraçant le calvaire de son frère durant ses 10 années de prison, nous invite à lui écrire.

Dans notre pays, peu de personnes symbolisent mieux les dérives dans la guerre antiterroriste du Maroc, de la Belgique et de l’Espagne qu’Ali Aarrass.


Son cas est tellement criant, l’injustice si flagrante, son innocence tant de fois démontrée… et pourtant, pour certains politiciens et journalistes d’extrême-droite, c’est un fantôme qui hante leur quotidien, leurs rêves et leurs fantasmes.

Ils ne laissent passer aucun événement, que ce soient les attentats de Paris ou les incidents lors de la fête à la Bourse pour la qualification du Maroc au Mondial, pour y associer le nom d’Ali Aarrass.


En absence d’éléments qui l’inculpent dans son propre dossier, il faut l’associer à des événements qui suscitent la haine, la tristesse ou la peur du grand public.

Tout en sachant qu’il ne peut pas se défendre et en faisant oublier qu’il est incarcéré depuis près de dix ans, coupé de quasi tout contact avec le monde extérieur.


Ainsi, lors de l’émission « À votre avis » du 22 novembre 2017 intitulée « Émeutes : le signe d’une société fracturée ? », Alain Destexhe, sénateur, député bruxellois, membre du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour le MR, à court d’arguments contre Alexis Deswaef, le président de la Ligue des droits de l’Homme, lui lançait à la figure qu’il est « un défenseur du terroriste Ali Aarrass ».


Même propos chez Étienne Dujardin, juriste et le chroniqueur d’extrême droite du Vif express dans un article du 16 novembre intitulé « Vents de violence à Bruxelles : le résultat du laxisme et du communautarisme d’une certaine gauche ? ».


Là, tenez-vous bien, Dujardin dénonce le fait qu’une certaine gauche, je cite, « soutient une BD sur Ali Aarrass ».


Ne nous laissons pas impressionner par un Dujardin ou un Destexhe, d’ailleurs poursuivi aujourd’hui par la justice pour corruption dans un dossier sur la situation des droits de l’Homme en Azerbaïdjan.


Poursuivons notre combat et mobilisons-nous pour répondre à l’appel de Farida Aarrass« .



Luk Vervaet
 
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A vos agendas 2018 ! Le Chœur d’Ali Aarrass au festival XS (Théatre national, 22-24 mars).




Dans le clair-obscur d’un lavoir, une sororité de femmes lave le sang versé.


Elles sont toutes actrices de la lutte pour la libération d’Ali Aarrass, prisonnier belgo-marocain, enfermé depuis dix ans au Maroc, accusé de terrorisme et condamné sur base d’aveux obtenus sous la torture.




Distribution
Mise en scène
Julie Jaroszewski
Assistante à la mise en scène
Anne Festraets
Direction musicale du chœur
Célia Tranchand
Chargée de Production
Leila Di Gregorio
Chœur
Farida Aarrass, Célia Tranchand, Nadège Ouedraogo, Sophie Delacolette, Catherine Rans, Chloé Houyoux, Elizabeth O Casey, Insaf Takkal, Laetitia Castor, Laurence Petit, Mahdiya El Ouiali, Marie Françoise Cordemans, Maud Cattiaux, Nadia el Khattabi, Naima Zegoud, Nathalie Preudhomme, Anne Nutelet, Oriane Calligaro, Sophie Scheufele, Sylvie Olivier, Christine Piérard.
Production
La Baleine Noire ASBL
© Pauline Fonsny




Calendrier
Jeudi 22.03.2018
21:20
Studio
Vendredi 23.03.2018
19:00
Studio
Samedi 24.03.2018
20:10
Studio




https://www.theatrenational.be/fr/activities/342-le-choeur-d-ali-aarrass#presentation
 

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Rencontre avec Marie-Jo Fressard (France) et Farida Aarrass (Belgique), âmes sœurs des prisonniers politiques au Maroc.




Prisoners’ News et EgalitTV vous invitent au brunch du dimanche (croissants, café, thé…). Luk Vervaet y interviewe Marie-Jo Fressard et Farida Aarrass, auteures et militantes.



Sur les livres de Marie-Jo Fressard : « Marraine des deux plus anciens détenus politiques marocains Ahmed Chahid et Ahmed Chaïb (Préface : Gilles Perrault, auteur de « Notre ami le Roi » et postface : Khadija Ryadi, lauréate du prix des Nations Unis pour les droits humains), paru chez Antidote publishers et « Drôle d’occupation pour une grand-mère »




Histoires de prisonniers politiques sahraouis, petite histoire du conflit au Sahara Occidental à travers le parcours de Hassan, Salek et Salah., paru chez Edition APSO.




Sur le livre de Farida Aarrass et Ali Aarrass : « Lettres de prison et Journal d’une grève de la faim » (préface : Nicolas Cohen et Dounia Alamat du bureau d’avocats Juscogens, postface : Claude Debrulle, administrateur à la Ligue des droits de l’Homme) paru chez Antidote Publishers).




Et sur son combat depuis 10 ans, avec sa famille et le Comité Free Ali, pour la libération de son frère Ali.





Quand ? dimanche 25 février à 11.30 – 14.30 h
Où ? ESG asbl, Rue d’Anderlecht, 30, 1000 Bruxelles
Facebook : cliquez ICI




https://www.facebook.com/events/1850778245214093/
 

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Bon anniversaire Ali Aarrass !




4 mars 2018.




Aujourd’hui, Ali Aarrass aura 56 ans. Il avait 46 ans lorsqu’il fut arrêté.



Cela fait 10 ans qu’il vit une détention arbitraire tellement injuste !!!!



Ecrivez lui quelques mots d’encouragement et de motivation afin que les deux années qui restent deviennent moins longues.



Usez de mots simples, Ali est très simple.


Racontez lui des belles choses de votre quotidien.


Cela égaillera le moment où il vous lira.


Merci


Farida Aarrass et le Comité Free Ali


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Ali Aarrass, numéro d’écrou 930
Prison locale de Tiflet 2
Tiflet
Maroc
 

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Histoires de prisonniers politiques sahraouis, petite histoire du conflit au Sahara Occidental à travers le parcours de Hassan, Salek et Salah., paru chez Edition APSO.

C'est çà les soutiens ??? Des polisarios !!! ...

Et bien entendu, à Tindouf, chez le polizbel, il n'y a pas de prisonniers politiques, c'est des gentils democrates :D

Je suis sûr que ce monsieur à Tiflet ne sait même pas qu'il a été embrigadé par le polisario et les soutiens du polizbel et qu'il est utilisé pour faire de la propagande anti-Marocaine ....

J'ai plutôt l'impression que certains sont contents de le garder en prison pour de sordides opérations anti-marocaines et pour le polisario ... mais au final, il sera utilisé et eux ils ne gagneront rien ..

Salut et Respect aux Rijals des FAR qui ont donné leur vie pour le Sahara Marocain ..
 
185573 De sa cellule, Ali Aarrass nous lance un appel : « Mes tortionnaires doivent être poursuivis ! »



Communiqué d’Ali Aarrass du 23 février 2018 depuis la prison de Tiflet 2



« Moi, Ali Aarrass, je vous fais part de ce communiqué légitime pour vous annoncer que j’ai été à nouveau torturé dès mon arrivée dans cette prison par le directeur et ses fidèles.

Ce directeur a été limogé fin janvier 2018. Si j’ai évité de vous le faire savoir c’est parce que je voulais épargner ma famille et surtout mes parents âgés et malades.


Ils ont tous énormément enduré et je tenais à leur éviter des peines et douleurs supplémentaires. Pour moi c’est une raison fondamentale.


Mais j’ai été et je suis toujours menacé et harcelé, de manière récurrente.

J’ai du vivre avec cette souffrance et le silence auquel je m’étais soumis m’a pesé très lourd sur la conscience.

J’ai voulu taire tous ces faits de torture et autres mauvais traitements depuis mon arrivé à Tiflet 2 et cela malgré la visite de mes proches et des avocats.


Je ne voulais pas leur faire part des tortures abjectes qu’ils m’ont fait subir.

J’espère que vous comprendrez ce sentiment d’amour filial qui m’est sacré.


Mais j’espère aussi que vous comprendrez qu’il me soit devenu impossible de garder silence plus longtemps au vu de ce qu’ils me font encore endurer.

Il est clair qu’ils veulent me briser dans ces conditions inhumaines.

A ce moment précis, moment où je vous parle, j’ignore ce qu’il adviendra de moi. Cette communication est entendue dans son entièreté par les gardes et fonctionnaires.


S’il y a une justice et un état de droit, qu’ils poursuivent ces tortionnaires.


Par ce moyen je m’adresse et interpelle les avocats, mais aussi tous ceux qui peuvent faire quelque chose, aux comités de soutien, aux défenseurs des droits de l’homme, afin qu’ils mettent un terme à ce traitement inhumain.

Ces tortionnaires qui détruisent tout ce que vous essayez de bâtir doivent être poursuivis.


Malgré tout ce que je peux vivre, il me tient à cœur de rendre hommage à toutes ces femmes et hommes qui m’ont toujours soutenu, en vous remerciant tous ».


Ali Aarrass, de la prison de Tiflet 2.


 

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Dimanche 1er avril : « 10 heures pour 10 ans » : Journée de solidarité et de partage pour Ali Aarrass au Brass’Art, Molenbeek, de 10-20h


Chers amis, chères amies,


Le 1er avril 2018, Ali Aarrass sera en prison depuis exactement dix ans.


Tout au long de ces dix années, vous avez collaboré à la campagne de solidarité contre son extradition, la torture et sa détention arbitraire, pour sa libération.


Vous lui avez écrit une carte, vous vous êtes pris en photo avec la pancarte Free Ali Aarrass, vous avez publié et partagé un message de solidarité sur les réseaux sociaux, vous avez participé à une conférence, à un de ces nombreux rassemblements devant le ministère des Affaires étrangères ou les ambassades d’Espagne et du Maroc, vous avez participé


à la grève de faim tournante, à une délégation au procès à Salé, vous avez réalisé un clip ou un documentaire, participé à l’écriture des livres, réalisé une bande dessinée, vous avez chanté dans le Chœur d’Ali Aarrass, vous avez posé une question parlementaire, vous avez assuré sa défense devant un tribunal, vous avez acheté un livre ou un stylo Free Ali Aarrass ou versé du soutien…

Vous avez ainsi participé à la campagne la plus longue et la plus dynamique que la Belgique ait connu en faveur d’un prisonnier.


Nous vous invitons à nous rencontrer le 1er avril au Brass’Art à Molenbeek pour nous rappeler ensemble ces « 10 ans d’injustice, 10 ans de résistance » et pour continuer la campagne jusqu’à sa libération. À cette occasion un certificat de solidarité vous sera décerné.


Luk Vervaet et Farida Aarrass pour le Comité Free Ali Aarrass
Programme
10 h : ouverture
11-14 h : Auberge espagnole, merci d’amener quelque chose
14-20 h : projection en boucle de clips, documentaires, reportages, et stands d’information.



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mars 23, 2018


DIX MINUTES ÉPOUSTOUFLANTES : LE CHOEUR D'ALI AARRASS AU FESTIVAL XS (THÉÂTRE NATIONAL, BRUXELLES)



Hier, je suis allé voir le Chœur d’Ali Aarrass au Festival XS au Théatre national.


Salle comble.



C’était le jour des commémorations des attentats de Zaventem et de Maelbeek.


Dans le climat ambiant, présenter une pièce contre le terrorisme d’Etat, est un acte de courage artistique et de résistance qu’on ne peut que saluer avec respect et admiration.



Vous pouvez encore voir ce spectacle ce soir et demain, je vous le conseille vivement.



En dix minutes intenses et concentrées, dix-huit femmes en blanc nous transportent dans le monde obscur des prisons marocaines.


Mise en scène et décor volontairement sobres et fragiles, comme dans l’univers de « Waiting » de Victoria Brittain ou d’ Un Homme debout de Jean-Marc Mahy.



Comme dans un très lent ballet, au son de l’eau qui coule, les femmes lavent des draps blancs.


Des draps, comme des voiles qui cachent l’horreur de la torture, se lèvent petit à petit, révélant des tâches de sang, celui de la torture.



En voix off, Farida raconte comment son frère Ali arrive à mettre des mots sur l’indicible.


Puis, elle chante.


La chanson de la liberté, L’Estaque de Lluis Llach, entourée et accompagnée par les autres femmes, symboles de la solidarité, de la compassion, de la lutte.



En dix minutes Julie Jaroszewski et les dix-huit femmes ont réussi à mettre en scène le calvaire d’Ali Aarrass, qui a été et qui est toujours à la tête de la campagne internationale contre la torture d’Amnesty international.


Un calvaire, décrit et confirmé par de multiples rapports internationaux entassés sur les bureaux des ministères en Belgique, en Espagne et au Maroc.



Elles ont réussi à les en sortir, en les transformant en message universel et humain dont personne ne sort indemne.





https://www.facebook.com/Ali.Aarras...WIKI1fIWfdd9Q-A1GQz5iBRfVSrAwFcQ0BqeoSrhYcfXI
 
Des documentaires, vidéos et clips de Mohamed Ouachen sur Ali Aarrass. En boucle au Brass’Art, dimanche 1er avril à partir de 14h



Le 1er avril 2018, Ali Aarrass sera en prison depuis exactement dix ans. Nous vous invitons à nous rencontrer le 1er avril au Brass’Art à Molenbeek pour nous rappeler ensemble ces « 10 ans d’injustice, 10 ans de résistance » et pour continuer la campagne jusqu’à sa libération.



A partir de 14 heures des documentaires, vidéos et clips de Mohamed Ouachen sur Ali Aarrass seront projetés en boucle.


Avec entre autres



Le film documentaire « Ali Aarrass pour l’exemple », 2012, Belgique, 28mins – v fr (sub-titled in English)







Le film est passé au 12ème Festival Cinéma méditerranéen à Bruxelles (du 9 au 17 novembre 2012), et, le 17 juin 2013, à Londres au King’s College à la conférence « Complicity: Europe colludes with the torture of its own citizens » organisée par The International State Crime Initiative et The London Friends of Ali Aarrass. (2h)



« Ali Aarrass, citoyen belge détenu depuis plusieurs années dans une prison marocaine, est accusé de trafic d’armes dans le cadre de l’affaire Belliraj. Bien que le juge Garzon, en Espagne, ait conclu à un non-lieu sur son cas, Ali Aarrass est d’abord maintenu en détention puis extradé au Maroc, en dépit des recommandations du Haut Commissariat aux Droits de l’Homme de l’ONU.



Actuellement, Ali Aarrass croupit toujours dans les geôles marocaines. Le réalisateur Mohamed Ouachen est allé à la rencontre de la famille, du comité de soutien et des avocats d’Ali Aarrass.



Intervenants : Farida Aarrass, Sarah Dahnin, Luk Vervaet, Abdellah Boudami, Nicolas Ingargiola, Nordine Saidi, Nicolas Cohen, Lahcen Dadsi, Khadija Ryadi, Khalid Jamal, Zoë Genot, Ahmed El Kannouss. »




FREE ALI Hydra 2013 par NadouchkaB, étalonnage Mohamed Ouachen




 
MANZA, IBNMOHAMED, MCYOUNES, CHAYMA, TALBI, OUACHEN, WALDO, JAMES DEANO chantent « Liberez Ali Aarrass » (2014)







Un projet soutenu par le PianoFabriek & Intime Conviction.
Une initiative de Talbi et Ouachen.


Musique : Oxydz ; Enregistré et tourné au PianoFabriek ; Mixé par Kenny (Pianofabriek)



Vidéo au Parlement. : A l’occasion des 7 ans de détention arbitraire du belgo-marocain Ali Aarrass le 1 avril 2015.



https://www.youtube.com/watch?time_continue=2&v=bU0Q5jocrXY



Cliquez : Rencontre du 1 avril 2015 au Parlement Bruxellois



Intervenants : Zoé Genot, Manu Scordia, Aurore Van Opstal, Montserrat Carreras, Abderahman Benyahya, Alexis Deswaef, Youssef Chihab, Nicolas Cohen, Dounia Alamat, Nordine Saïdi, Aadel Mohamed, Lliane Mathys, Luk Vervaet, Farida Aarrass



Des organisations :



Amnesty International (AI), le Comité pour la liberté d’expression et d’association (CLEA), la Ligue des droits de l’Homme, Alliance for Freedom and Dignity (AFD), l’Association Marocaine des Droits de l’Homme (AMDH Belgique), Bruxelles Panthères, le Comité Free Ali Aarrass, European Muslim Network, la CSC, la Asociación Musulmana de Melilla, Plataforma pro Ali Aarrass (Espagne), Muslim Rights Belgium et le bureau d’avocats Jus Cogens.



Vidéo choc : Ali Aarrass après avoir été malmené (2015)










RTBF avec Belga lundi 05 octobre 2015 : « Le MRAX, la Ligue des Droits de l’Homme et Amnesty International ont lancé un nouvel appel, lundi, en faveur de la libération d’Ali Aarrass, un citoyen belgo-marocain extradé en 2010 par l’Espagne vers le Maroc, où il a été condamné en 2012 à douze années de prison. Aarrass, soulignent les trois associations, a été torturé par les autorités marocaines en vue de lui extorquer des aveux de complicités terroristes… » Pour lire la suite : cliquez ici
 
Un brunch à Pâques en solidarité avec Ali Aarrass (Dimanche 1er avril au Brass’Art de 11h à 14h)


Chère amie, cher ami,


Nous vous invitons chaleureusement au brunch pour Ali Aarrass organisé au Brass’Art.


Le 1er avril 2018, Ali Aarrass sera en prison depuis exactement dix ans.


A cette occasion une journée de solidarité et de partage est organisée pour nous souvenir de ces dix ans d’injustice et de ces dix ans de résistance.



La campagne pour Ali Aarrass continuera jusqu’à sa libération. Votre soutien reste indispensable autant pour lui que pour sa famille.



Au plaisir de vous retrouver nombreux !



Le Comité Free Ali.
Programme
10 h : ouverture
11-14 h : Brunch/Auberge espagnole, merci d’amener quelque chose
12.30 h : Maître Dounia Alamat sur la situation actuelle d’Ali Aarrass
14-20 h : projection en boucle de clips, documentaires, reportages, et stands d’information.
 
Maître Dounia Alamat sur le nouvel appel d’Ali Aarrass devant la Cour européenne des Droits de l’Homme (Dimanche 1 avril 12.30h Brass’Art, Molenbeek)




Le 1er avril, Dounia Alamat, une des avocates d’Ali Aarrass, nous informera sur la situation actuelle d’Ali Aarrass.


Elle présentera les derniers développements dans le combat pour sa libération : la décision des tribunaux espagnols sur son extradition illégale et le nouveau recours devant la Cour européenne des Droits de l’Homme (CEDH).



Quand ? Dimanche, 1er avril à 12.30h à la Journée de solidarité et de partage pour Ali Aarrass


Où ? Brass’Art, 28 Place Communal de Molenbeek




Nicolas Cohen, un des avocats d’Ali Aarrass, part lui rendre visite au Maroc (20/03/2018)




Cette semaine, Nicolas Cohen, avocat chez Juscogens, partira au Maroc pour rendre visite à Ali Aarrass à la prison de Tiflet 2.




A son retour, il témoignera à l’événement du 1er avril 2018 : « 10 ans d’injustice, 10 ans de résistance », à l’occasion des dix ans d’incarcération d’Ali Aarrass. Soyons nombreux !
 
Video 1er avril 2018, Ali Aarrass est en prison depuis exactement dix ans. ALI AARRASS ON T’OUBLIE PAS, ON LÂCHE RIEN par Nordine







 
Ali Aarrass saisit la Cour européenne des droits de l’homme : le Belgique doit lui porter assistance avec tous les moyens dont elle dispose




Bruxelles, 12 avril 2018



Ali AARRASS à la Cour européenne des droits de l’homme : le Belgique doit lui porter assistance avec tous les moyens dont elle dispose




Depuis son incarcération en Espagne, en avril 2008, Ali AARRASS n’a pas cessé de solliciter l’assistance consulaire de la part des autorités belges.



Sous divers prétextes – d’abord la confiance mutuelle pour l’Espagne, puis sa double nationalité et enfin le « risque de réciprocité » – la Belgique a toujours refusé de l’aider.


Elle s’est contentée, aux pires moments traversés par Ali d’adresser des « petits courriers » au Maroc. Cet État lui répondait que tout allait bien et la Belgique s’est contentée de ces réponses.
Ce n’est pas normal.




Ali AARRASS est un citoyen belge et un État dispose d’un certain pouvoir pour agir en faveur du respect des droits fondamentaux de ses ressortissants, même quand ils se trouvent à l’étranger.



C’est la Convention de Vienne sur les relations consulaires du 24 avril 1963 qui organise tout cela. La fonction consulaire se définit en effet comme étant celle visant à « a) Protéger (…) ses ressortissants, personnes physiques et morales dans les limites admises par le droit international ; (…) e) Prêter secours et assistance aux ressortissants, personnes physiques et morales de l’État d’envoi » (Art. 5).
 
Directement interrogée quant à ses intentions, l’Espagne a répondu que le dossier était compliqué et qu’il fallait attendre.


Elle n’a jamais fait savoir à Ali AARRASS qu’elle n’indemniserait jamais volontairement. L’Espagne ne lui a pas non plus indiqué les voies de recours internes à actionner pour espérer une indemnisation effective.




Heureusement, Ali AARRASS a été prudent et a introduit une demande formelle d’indemnisation auprès des autorités espagnoles.



Celles-ci n’ont pas répondu. Ali AARRASS a alors dû saisir le juge administratif espagnol contre « la décision implicite de rejet » de sa demande d’indemnisation.



Le 2 février 2018, l’« Audiencia nacional » a rejeté le recours d’Ali.


Cette juridiction estime qu’il n’y a pas eu de fonctionnement anormal de l’administration de la justice. Elle considère qu’il s’agit plutôt d’une « erreur judiciaire ».



En conséquence, selon la décision, non seulement, Ali AARRASS aurait dû saisir un juge espagnol pour qu’il invalide la décision d’un autre juge espagnol de niveau supérieur


– Ali AARRASS avait bien entendu fait appel puis cassation contre toutes les décisions ordonnant son extradition – mais encore qu’il introduise son action dans un délai de trois mois après la dernière décision juridictionnelle espagnole sur l’extradition.



C’est tout simplement aberrant



Et la décision du Comité des droits de l’homme ?


C’est très simple : elle n’a aucune valeur et n’oblige l’Espagne à rien.



Ali AARRASS a introduit un recours en cassation contre cette décision.


Il est incroyable qu’un État, qui a signé et ratifié tant le Pacte international relatif aux droits civils et politiques que son Protocole additionnel, ouvrant le recours au Comité des droits de l’homme, refuse ensuite de respecter ce que cet organe de contrôle lui impose.


À suivre…


Dounia Alamat et Nicolas Cohen, avocats d’Ali Aarrass.
 
L’Espagne refuse d’indemniser Ali Aarrass malgré la décision du Comité des droits de l’homme des Nations unies


L’Espagne refuse d’indemniser Ali AARRASS malgré la décision du Comité des droits de l’homme des Nations unies du 21 juillet 2014.



Quand Ali AARRASS a reçu la décision du Ministre espagnol de la justice de l’extrader vers le Maroc, il s’est tourné vers le Comité des droits de l’homme des Nations Unies pour faire stopper de toute urgence cette ignominie.



Il savait qu’il risquait d’être torturé et a tout tenté pour l’éviter.



Le 26 novembre 2010, le Comité des droits de l’homme a fait droit à sa requête urgente et a demandé à l’Espagne de ne pas l’extrader dans l’attente qu’il statue quant au fond de la demande présenté par Ali AARRASS.


Le mécanisme est identique à celui qui est ouvert devant la Cour européenne des droits de l’homme pour éviter qu’un dommage grave et irréparable ne se produise.



Malgré tout, l’Espagne a extradé Ali AARRASS et il a été sauvagement torturé. Le Rapporteur spécial contre la torture des Nations Unies l’a dûment constaté.



Ali AARRASS a poursuivi la procédure devant le Comité des droits de l’homme et, le 21 juillet 2014, cette instance internationale a reconnu que l’Espagne avait violé ses obligations internationales.


Elle lui a indiqué qu’il convenait, d’une part, d’indemniser Ali AARRASS et, d’autre part, de s’assurer qu’il ne subissait plus de mauvais traitements.


Directement interrogée quant à ses intentions, l’Espagne a répondu que le dossier était compliqué et qu’il fallait
veiller à ce que les conditions de détention respectent les droits de l’homme ; de veiller à ce que les soins médicaux soient donnés ; de faciliter l’achat des biens de première nécessité.
 
L’article 36 de cette Convention précise « les fonctionnaires consulaires ont le droitde se rendre auprès d’un ressortissant de l’État d’envoi qui est incarcéré, en état de détention préventive ou toute autre forme de détention, de s’entretenir et de correspondre avec lui et de pourvoir à sa représentation en justice.



Ils ont également le droit de se rendre auprès d’un ressortissant de l’État d’envoi qui, dans leur circonscription, est incarcéré ou détenu en exécution d’un jugement ».




Le consul belge a donc le droit de rendre visite à Ali AARRASS, même détenu au Maroc, et de lui procurer toute l’aide possible pour améliorer sa situation.



Mais, pour Ali AARRASS, le Ministre des affaires étrangères n’a pas eu envie de demander l’application de cette Convention.



Un tel arbitraire est-il acceptable dans une société démocratique ? Ali AARRASS, ses proches et sa défense ne le pensent pas. Lorsqu’une personne démontre qu’elle fait l’objet de mauvais traitements à l’étranger, la Belgique doit essayer de l’aider dans toute la mesure de ses possibilités.



C’est la raison pour laquelle Ali AARRASS avait saisi les Cours et Tribunaux belges. Le premier juge lui a donné raison, le second également, mais, malheureusement, la Cour de cassation est revenue sur cette appréciation dans un arrêt du 11 octobre 2017.



Ce revirement paraît contraire à la Convention européenne des droits de l’homme. Celle-ci vise à protéger des droits concrets et effectifs et non théoriques et illusoires.


C’est la raison pour laquelle Ali AARRASS a saisi, ce 29 mars 2018, la Cour européenne des droits de l’homme d’un recours contre la Belgique. À suivre…



Dounia Alamat et Nicolas Cohen, avocats d’Ali Aarrass
 
Farida Aarrass
5 mai, 20:45 ·



Cela fait deux vendredis successifs que j'ai mon chère frère Ali Aarrass en ligne, et qu'il me donne l'impression d'être plus libre que nous qui le sommes réellement.



J'ai été fort surprise de l'entendre me parler et dégager une parfaite bonne humeur.


Vous comprendrez, j'en suis sure, mon étonnement.



Cela fait pourtant plus d'un an et demi qu'il a été confiné dans un espace réduit et sous des conditions terribles, l'isolement !



Cela fait aussi deux semaines qu'il ne reçoit pas de courrier et qu'il boycotte son unique moment de sortie au préau (une heure sur les 24h) pour dénoncer les mauvais traitement et humiliations infligés lorsqu'on l'accompagne jusqu'à la cour et au retour dans sa cellule.


Oui parce qu'apparemment ce n'est pas encore assez, il y en a qui s'acharnent à vouloir le malmener.



Depuis deux semaines, il n'a reçu aucun courrier et il ne voit personne, sauf peut être une fois par semaine lors de sa sortie au téléphone. Cet unique contact qu'il préfère bien entendu maintenir.



Ali continue à tenir bon, à résister, à réclamer ses droits pour très minimes qu'ils soient.



Il ne lâche rien !



Chaque fois qu'il réclame son dû et qu'il l'obtient, je peux ressentir à travers le son de sa voix, le sentiment de victoire.
Je pense que cette force lui vient du fait qu'il sait qu'il n'est point seul.


Il sait combien nous sommes à le soutenir et à attendre impatiemment le jour où il sera enfin libre.



La liberté ne trouve pas lieu uniquement à l'extérieur de ces endroits clos, elle trouve sa place partout où l'être a une conscience tranquille, une âme en paix.



Tiens bon Ali cher frère....


encore un peu a ouma ino... bientôt incha Allah tu seras parmi nous, et ce cauchemar prendra fin.
 
L'affaire Ali Aarrass après les attentats de Paris


Le problème serait la radicalisation.



L'intégration ratée des jeunes dans nos valeurs démocratiques. Et s'il s'agissait plutôt du retour violent du boomerang ? Le boomerang des guerres interminables menées ailleurs et qui nous revient ?


Oui, je me répète.


Je l'ai écrit après chaque attentat qui a frappé l'Europe ces dernières années. Dans « The making of Anders B.Breivik ». Dans « D’Oslo-Utoya à Toulouse-Montauban : l’horreur de la guerre gagne l’Europe ».


Dans "D'Utoya à Charlie Hebdo". Dans le chapitre de « Guantanamo chez nous ? », à propos des volontaires pour l'Afghanistan, l'Irak et la Syrie.

http://2.bp.blogspot.com/-qlun-cvZx...OvU/s1600/mourning+after+Paris+attacks+2.jpeg Les barbaries commises à Paris ce 13 novembre s'ajoutent à la liste


macabre.


Pour ces actes, il n'y a aucune justification, ni humaine, ni politique, ni religieuse.


Parfois, seules les larmes peuvent encore parler.


Des larmes qui deviennent un acte politique.
 
Pleurer les victimes des attentats et leurs familles, aussi bien celles des tués que des tueurs.


Les victimes de Paris, mais aussi celles de Beyrouth et de Gaza.


Pleurer tous ces milliers d'hommes, de femmes et d'enfants innocents, victimes de drones et de bombes soi-disant chirurgicales.


Pleurer ce monde laissé à nos enfants, aussi bien aux jeunes tueurs qu'à leurs jeunes victimes.

Ce monde injuste, ce monde d'inégalités criantes et révoltantes, mis à feu et à sang depuis un quart de siècle par des guerres sans fin.

Après chaque attentat, la réaction de nos gouvernants est identique.


Augmenter d'un cran la guerre, l'esprit de revanche, la répression, les contrôles, les murs, l'islamophobie, la mise en observation et l'état d'exception pour les communautés d'origine immigrée, stigmatisées comme cinquième colonne.

Jamais la paix. Jamais plus de justice.

Jamais la conciliation et le dialogue.

Nous assistons à la chasse à l'homme, 24 heures sur 24, en live sur nos écrans de télévision.


A une occupation policière et médiatique de la commune de Molenbeek, taxée dorénavant « commune terroriste » dans le monde entier.

Jan Jambon, le ministre de l'Intérieur belge, déclare qu'il va « personnellement nettoyer cette commune ».


Dans ce climat, Eric Zemmour peut ajouter tranquillement sur RTL que « la France devait bombarder Molenbeek ».

Et puis, il y aura les victimes collatérales de ce choc médiatique mondial.
Les réfugiés, à qui on refusera l'accès.
Les détenus, victimes innocentes des frappes antiterroristes dans des pays partout dans le monde, à qui on refuse une libération, un traitement humain ou un procès équitable. http://2.bp.blogspot.com/-RZ6gyWRNz...EW0/V1GMNHRi_sU/s1600/Abu+Ghraib+torture.jpeg

Une des victimes du terrorisme d’État s'appelle Ali Aarrass, dont la presse marocaine rappelle déjà qu'il est « le libraire du quartier bruxellois de Molenbeek ».


Qu'Ali Aarrass est aussi catastrophé que nous, qu'il a toujours condamné fermement tout attentat, d'où qu'il vienne, qu'il soit perpétré à Casablanca, à Madrid, à Bruxelles ou à Paris contre des hommes, femmes et enfants innocents, n'a pas d'importance.


L'opération des autorités marocaines pour lier sa cause aux attentats terroristes est déjà en cours. Avec le soutien de certains politiciens belges.
 
Ali Aarrass, un homme innocent et torturé : un rappel des faits

http://3.bp.blogspot.com/-ETcm1E73E...Z37shteR8Y/s1600/Ali+Aarrass+video+image.jpeg

Des membres de la Brigade nationale de la Police judiciaire (BNPJ) du Maroc ont torturé Ali Aarrass pendant les 10 jours de sa détention en garde à vue, en décembre 2010, c’est un fait établi et confirmé.


C'est en effet à ce moment-là, et à ce moment seulement, que l'homme qui clame son innocence depuis le premier jour de son arrestation, qui a été innocenté en 2009 par Baltazar Garzon, le juge antiterroriste le plus sévère de l'Europe, a craqué et a paraphé l'acte d'accusation de la police.


Ce qui va servir comme unique preuve pendant tout le procès Ali Aarrass.
http://2.bp.blogspot.com/-8Nz_bM-bi...auXD9Bk/s1600/tu+signes+ici+c%27est+tout.jpeg
Pour Human Rights Watch (HRW), il s'agit là d'une méthode systématique que l'organisation a dénoncée en 2013 dans un rapport de 137 pages sous le titre éloquent : « Tu signes ici, c’est tout : Procès injustes au Maroc fondés sur des aveux à la police ». Human Rights Watch est arrivé à cette conclusion après son analyse de « six affaires politiquement sensibles, jugées entre 2008 et 2013 ». HRW y dénonce le fait que les 84 personnes inculpées dans ces six affaires ont été condamnées sur base des aveux « extorqués sous la torture ou par d’autres méthodes illégales » ou sur base de « témoignages, sans que les témoins aient dû témoigner devant le tribunal ».



Si ce rapport sur les méthodes « antiterroristes » marocaines ne suffit pas, prenez n'importe quel document sur Guantanamo. Vous y verrez que le Maroc a servi de base de transfert et de torture de détenus, sur la route de l'Afghanistan ou du Pakistan vers Guantanamo.
http://4.bp.blogspot.com/-C9JJrZ-ZU...zLS1UU/s1600/juan+mendez+onu+24+septembre.jpg
 
Les faits de torture d'Ali Aarrass ont été confirmés tout d'abord par Juan Mendez, rapporteur de l'ONU sur la torture, dans son rapport sur Ali Aarrass en septembre 2012.


Ensuite, en septembre 2013, par le Comité de l'ONU contre la détention arbitraire, qui demandait sa libération immédiate.


En mai 2014, un autre Comité de l'ONU, le Comité contre la torture, a condamné la Maroc pour avoir violé la règle absolue de l'interdiction de la torture, pour ne pas avoir mené une enquête sérieuse sur sa torture, et pour avoir condamné Ali Aarrass sur base de preuves tronquées.


Le Comité a exigé une enquête impartiale et approfondie, incluant un examen médical conforme aux standards internationaux.



En août 2014, le Comité des droits de l’homme des Nations unies condamne l'Espagne pour avoir extradé Ali Aarrass au Maroc alors qu’il existait un risque sérieux de torture, comme le même comité l’avait signalé en extrême urgence quatre ans auparavant.


Le Comité impose à l’Espagne d'offrir une compensation adéquate à Ali Aarrass pour les souffrances encourues et d'assurer un suivi efficace quant au traitement d'Ali Aarrass.


En février 2014, puis en appel en septembre 2014, la Belgique est condamnée par deux Cours de justice belges à « requérir de l’État du Maroc de permettre aux autorités consulaires au Maroc de rendre hebdomadairement visite à Ali Aarrass pendant une période de six mois », et à payer « une astreinte de 100 euros par jour de retard si elle n'adresse pas cette demande dans le mois de la signification de l'arrêt », si elle ne réagit pas à l'urgence signalée par la Cour de Bruxelles.


Pour la Cour, « des indications sérieuses tendent à démontrer que l'intimé (Ali Aarrass) a subi des traitements inhumains et dégradants dans les prisons marocaines afin de lui arracher des aveux. » La Cour critique « le silence persistant conservé par les autorités marocaines aux demandes d'information », « la manière dont elles tendent à minimiser les plaintes de l'intimé ».


Pour la Cour, il est clair qu' « Ali Aarrass subit encore à ce jour des atteintes graves à son intégrité physique et à son intégrité morale.. » http://3.bp.blogspot.com/-VRqxv1dLU...EGKFKYqiMg/s1600/Amnesty+pour+ali+aarrass.jpg

En mai 2014, Ali Aarrass devient une des cinq personnes emblématiques de la campagne mondiale contre la torture d'Amnesty international.


En octobre 2015, le Comité Free Ali, la Ligue des Droits de l'Homme et le MRAX rendent publique une video d'Ali Aarrass faite à la prison de Salé II.


La vidéo a été réalisée suite aux maltraitances qu'Ali a subies après son témoignage à Juan Mendez en 2012. Elle constitue une preuve – cette fois visible -, qui s'ajoute au dossier accablant sur ses tortures.
 
Le silence assourdissant du Maroc

Comme le constate la Cour de Bruxelles, le silence des autorités marocaines a été leur principale réponse. Silence quant à la demande, datant de 2012, de recevoir un oui ou un non pour un procès en cassation.


A la demande, datant de septembre 2014, d'obtenir la permission d'une visite consulaire belge à Ali Aarrass. A la demande de faire un examen sur la torture d'Ali Aarrass conforme aux règles établies par le Protocole d'Istanbul.


A la demande des Comités onusiens pour la mise en liberté immédiate d'Ali Aarrass.
http://3.bp.blogspot.com/-fTYVb60M5...-SvT4zQUc/s1600/le360m+attentats+de+Paris.jpg
Si les autorités marocaines ne donnent aucune des réponses qu’on attend d’elles, elles se lancent par contre dans des articles incendiaires dans la presse du régime, aidées par des rédacteurs complices.


Par la voie de la MAP (Maghreb arabe presse), ou en publiant sur les sites de 360.ma, Opinion et autres.


Les tortionnaires - qui portent la responsabilité du drame Ali Aarrass pour lequel ils devront rendre des comptes tôt ou tard -, s'y déchaînent tout en aggravant leur cas.

Guilty by association - coupable par association : Ali Aarrass et Charlie Hebdo


J'ai assisté à toutes les audiences du procès d'Ali Aarrass, aussi bien en première instance qu'en appel.


À aucun moment je n'ai vu l'accusation apporter une seule preuve matérielle de son accusation.


Ni entendu un seul témoin venir témoigner pour ou contre Ali.

Ni assisté à une confrontation avec ceux qui, selon l'accusation, l'auraient accusé de faire partie d'un complot terroriste.

Toutes ces demandes de la défense ont été rejetées.

La seule et unique « preuve » présentée au tribunal étant l'accusation de la police, paraphée par Ali Aarrass, rédigée en arabe, langue qu'Ali Aarrass ne maîtrise pas.

Les tortionnaires savent que la base de condamnation d'Ali Aarrass est à ce point inexistante qu'il ne leur reste que le déni systématique et son association à des affaires terroristes qui font trembler l'Europe.

Ainsi, le 24 janvier 2015, après les attentats à Paris contre Charlie Hebdo, un certain Abdelkader El-Aine publie un article dans le 360.ma sous le titre : « Attentats de Paris : la piste des réseaux d'Ali Aarrass ». Avec comme sous-titre : « Les armes ayant servi aux attentats de Paris pourraient avoir été fournies par des réseaux proches d'Ali Aarrass, détenu au Maroc depuis 2010 ». « Pourraient avoir été fournies »...


Preuve apportée par ce journaliste du Makhzen ?


Aucune. Il lui suffit de suggérer des liens.

Pour faire taire les critiques et les condamnations, il lui suffit de semer la peur et le doute en liant Ali Aarrass aux attaques contre Charlie Hebdo, un magazine dont Ali Aarrass n'a probablement jamais entendu parler dans sa cellule marocaine.


Voyez-vous, écrit le journaliste, comme certaines armes utilisées par les auteurs des attentats contre Charlie Hebo proviendraient de la Belgique, le lien avec l'affaire du Belge Ali Aarrass n'est-il pas évident ?


Puisque lui aussi est accusé d'être le responsable logistique d'un trafic d'armes ?


Ce que ce journaliste ne réalise pas, c'est qu'en nous proposant sa conception délirante de justice et de droit, il met à nu l'inexistence d'un état de droit marocain.
 
Guilty by association - coupable par association : Ali Aarrass et ISIS




Ce qui est particulièrement inquiétant, c'est que Didier Reynders, le ministre belge des Affaires étrangères, se prête au même jeu honteux que le Makhzen marocain.


Ainsi, dans l'émission de la RTBF (« Jeudi en Prime », 5 novembre 2015), pour se justifier de sa non-intervention pour un concitoyen torturé au Maroc, Reynders appelle à la prudence et s'oppose à la demande de libération en suggérant un lien entre Ali Aarrass et l'Etat islamique en Syrie.


Cela n'a pas échappé au MAP et au 360.ma qui ont sauté sur cette occasion dans un article publié le jour même des attentats à Paris sous le titre : « Le cas Ali Aarrass : halte aux surenchères politiques! ».


En voici un large extrait : « Côté belge, une récente réaction médiatique inédite du ministre des Affaires étrangères Didier Reynders, visiblement lassé d'être interpellé pour une affaire qui prend son cours normal par la justice marocaine et les autorités compétentes, est venue tirer les choses au clair. Au journaliste qui l'interrogeait sur le sujet il a répondu : "J'ai entendu des abominations (...).


Quand on ne connaît pas le dossier, il ne faut pas s'exprimer.


C'est un dossier lié au terrorisme (...). Dans le cadre de mes responsabilités, j'ai interrogé les services de renseignements belges qui me disent que depuis le début des années 2000, il est suivi pour ce genre de faits
".
http://3.bp.blogspot.com/-L-wEA6mhdCs/Vk44hs6A1FI/AAAAAAAAEYM/I90uuiCwHA0/s1600/Reynders.jpeg L'article continue : "Et Reynders de souligner que s'il y a un doute à ce sujet, il y a des procédures au Maroc.


Dans le climat que nous vivons, a encore dit Reynders, je viens de réunir à Bruxelles, la coalition de lutte en Irak et en Syrie contre le terrorisme et le djihadisme, il faut être prudent.


Pour lui, on peut demander des conditions de traitement correctes, à mettre fin à une grève de la faim pour réintégrer la prison dans de bonnes conditions, mais dire qu'il faut le libérer, je n'irais pas jusque-là.


Ce sont des propos d'autant plus sages et circonspects que la justice marocaine est plus que jamais souveraine.

Le ministre belge a également confirmé qu’Ali Aarrass bénéficie de ses droits aux visites, notamment de membres de sa famille, du CNDH et des services consulaires belges.

Ceux qui avaient suivi les péripéties du procès du réseau Belliraj se souviennent bien d’Ali Aarrass, le libraire du quartier bruxellois Molenbeek
".
Fin de citation.

Reynders, qui a toujours affirmé que le dossier Ali Aarrass était une affaire exclusivement marocaine, qui ne concernait en rien la Belgique, lance une véritable bombe.


Pour suggérer la culpabilité d'Ali Aarrass. Reynders déclare à la télévision nationale, déclaration reprise par la presse marocaine : « Les services secrets belges suivent Ali Aarrass pour des affaires de terrorisme depuis 2000 » !


Fait, jusqu'à présent inconnu de la défense.

Fait inconnu de son prédécesseur Van Ackere, de De Clercq ou Turtelboom, les ministres de la Justice belge pourtant maintes fois sollicités dans ce dossier.

Fait jamais mentionné depuis le début du dossier en 2008. Cette affirmation mérite une interpellation parlementaire.

Trois remarques à ce propos.

D'abord, l’information est invérifiable, puisqu'il s'agit sans doute d'informations secrètes, dont on a l'habitude dans les dossiers antiterroristes.

Deux.Reynders ne mentionne pas le résultat de ce « suivi ». Ali Aarrass étant toujours en possession d'un casier judiciaire vierge, quel en a été le résultat ?

Trois. Reynders est-il en train de dire que les services secrets belges étaient directement impliqués dans l'arrestation d'Ali Aarrass ?

Dans ce cas, tout ce dossier prendrait un autre tournant, mettant à mal toutes les déclarations de non-ingérence de la Belgique dans ce dossier.

Pour suggérer la culpabilité d'Ali Aarrass, Reynders parle de la réunion de la coalition contre l’État islamique et Daesch en Syrie et en Irak, toutefois sans donner aucune information ou preuve sur l’implication d’Ali.


Un procédé pervers à la marocaine où on voit que certains politiciens ne reculent devant rien quand ils sont, comme Reynders, acculés à la défensive.

Quant à « la prudence » à laquelle appelle Reynders, ce sont plutôt le Maroc et la Belgique qui auraient intérêt à l'être.

Au procès des recruteurs de jeunes pour la Syrie actuellement en cours à Bruxelles, le nom d'un informateur/infiltrant de nationalité marocaine, disposant d'une carte de presse marocaine, travaillant pour les services secrets belges et espagnols, vient d'être cité comme étant un des principaux recruteurs de jeunes envoyés au combat en Syrie.

Une affaire à suivre.
 
Après le 13 novembre : Ali Aarrass, le Molenbeekois ?

Plus généralement, que peut-on encore attendre des autorités marocaines et belges qui, face aux piles de rapports nationaux et internationaux condamnant la Maroc dans l'affaire Ali Aarrass, continuent à réfuter l'irréfutable ?

Après les attentats du 13 novembre à Paris, nous pouvons nous attendre avec certitude à de nouveaux articles du même genre.


Cette fois liant Ali Aarrass à Molenbeek où il a été libraire.


Le climat actuel s'y prête. Dans la répression qui s'abat en France et à Bruxelles, on ne parle plus d'individus.


On met toutes les « affaires » d'aujourd'hui et du passé dans le même sac terroriste, sans distinction, sans contexte, sans histoire, sans se soucier de l'innocence ou de la culpabilité.


Aujourd'hui, nous assistons à la stigmatisation de toute une commune, Molenbeek, une des plus pauvres de Belgique, peuplée d'une communauté issue majoritairement de l'immigration marocaine, comme étant le nid des terroristes.

La piste est très glissante et dangereuse.

Non seulement pour la cause d'Ali Aarrass et celle de tous les autres détenus politiques au Maroc.

Mais, de plus en plus, pour une communauté tout entière.

Une situation qui rappelle l'internement de la population catholique en 1971 pendant la guerre contre les Britanniques en Irlande du Nord.

Ou l'internement des Américains d'origine japonaise pendant la deuxième guerre mondiale.

Jusqu'où ira-t-on ? Ce qui est certain, c'est qu’à partir de 2016 la police marocaine apparaîtra dans les rues de Molenbeek.


Ce qui est certain, c'est que tous les habitants de Molenbeek devront dorénavant faire attention.


Non seulement en Belgique, mais surtout au Maroc.


Parce que, pour le Makhzen et les tortionnaires de la BNPJ, ils viennent d'une commune qui héberge des terroristes. Et au Maroc, vous l'avez compris, ça suffira comme preuve.
http://2.bp.blogspot.com/-4pqoQEsTk...%A9put%C3%A9s+bruxellois+pour+Ali+Aarrass.jpg

Mais la criminalisation d'une commune et d'une communauté entière aura aussi comme conséquence que plus de personnes se joindront à la défense d'Ali Aarrass. « Ali Aarrass est un héros », a dit le député bruxellois socialiste Jamal Ikazban à la soirée d'Amnesty international à l'ULB à Bruxelles.

Oui, Ali Aarrass deviendra de plus en plus le symbole de la lutte pour les droits égaux des citoyens de seconde zone dans ce pays.



Il deviendra le symbole de la lutte contre l'étoile jaune des temps modernes : contre l'étiquette de terroriste collée injustement à ces milliers de familles, hommes, femmes et enfants, vivant à Molenbeek et ailleurs.

http://3.bp.blogspot.com/-jvhrmP9ET...GzXTWypw/s1600/Frances+Farida+Luk+Nordine.jpg




http://m.alterinfo.net/L-affaire-Ali-Aarrass-apres-les-attentats-de-Paris_a119039.html
 
faut savoir que le maroc ne reconnait aucune naturalisation pour elle un marocain
est marocain meme si il a 200 nationalitées
et personne peut interferé dans les affaires interne du pays
 
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