Franchement, il n'y a pas de règle générale. Ça peut être conjoncturel, ou lié à l'histoire, ou à des événements
Je suppose qu'aux sud des USA, au Maghreb, en Arabie, et dans pas mal d'endroits, les noirs rencontrent probablement plus de difficultés que les populations blanches du Maghreb.
Je suppose qu'en Israel, dans certains coins des USA, en Afrique Sub-saharienne, là où il y a une certaine islamophobie (l'islam étant parfois à tort associée aux "arabes"), ces derniers sont peut-être plus mal vus que les noirs.
En Europe, c'est kif kif. Certains endroits sont plus arabophobe que negrophobe, d'autres c'est l'inverse, d'autres encore ça se vaut.
Parfois, ce n'est pas forcément le même type de racisme. Il y a le racisme suscité par la peur, et le racisme suscité par le mépris, voire la simple détestation.
Bref, toujours délicat d'en parler, car il est très facile de généraliser à partir de son propre cas, et plus facile de ressentir plus fortement le racisme envers "ceux qui sont comme nous" que le racisme envers des personnes différentes de soi. On y est plus sensible. C'est normal.
Personnellement, j'ai vécu pas mal de manifestations de racisme dans ma vie, mais je ne peux pas les qualifier de gravissimes. La plupart c'était du simple racisme ordinaire, et 3 ou 4 cas un peu plus corsés, mais bon...
Le plafond de verre côté boulot, c'est connu. Faut avoir la chance ou en faire des tonnes pour percer. Mais là non plus, pas de règles immuable.
Disons que probablement, du fait de l'Histoire qui les a infériorisés, les individus qualifiés de "noirs" ont peut-être plus de problèmes dans plus d'endroits que la plupart des autres populations. Mais comme je l'ai dit plus haut, le maghrébin qui va se faire cracher dessus, insulter, marginaliser, freiner etc, il aura probablement une autre perception de la chose.
Petite anecdote. Je me rappelle, après un tournoi de rugby dans un trou perdu en France, on s'était rendu dans une boîte, où il y avait une zone pour le "tout-venant, et une zone plus "select". Les deux seuls colorés de l'équipe se sont fait bloquer à l'entrée de la zone sélecte sous prétexte que c'était une zone privée, alors que tout le reste de l'équipe était entré. On est reparti à l'hôtel, n'ayant pas trop envie de faire des histoires dans ce coin paumé, mais nos coéquipiers, tout honteux de ne pas avoir réagi de prime abord, sont venus nous y chercher, et on y est retourné. Reblocage. Pour ceux qui connaissent le rugby, on a fait une mêlée, et on a enfoncé le barrage des videurs, on a tout emporté sous la poussée.
Mais j'ai la chance de pas avoir eu une vie qui m'aurait fait tomber dans une sorte de victimisation.