Pendant que la France se bat contre le voile à l'école, symbole ultime de décadence et de la soumission de la femme, que se passe-t-il chez les voisins ?
Article tiré du Matin bleu
DISCIPLINE -
Les directeurs d'école ont tous les trucs pour lutter contre l'indécence
DR
Sandra, Anna, Maeva et Yasmina respirent: il n'y a pas de directives précises à l'Elysée par rapport à l'habillement. «Mais on ne va pas mettre des trucs trop décolletés pour autant.»
Le collège Léon-Michaud, à Yverdon, vient d'imposer un T-shirt pour lutter contre les tenues olé olé, comme nous le révélions vendredi. Il n'est pas le seul
Mélanie Haab - 09/09/2007
Le Matin Bleu
L'établissement scolaire de Sainte-Croix a été le premier établissement à imposer un T-shirt aux élèves jugés mal vêtus. «Il y a eu très peu de cas en dix ans, explique le directeur, Jean-Michel Catilloz. Mais, à chaque fois, cela nous donne l'occasion d'en discuter avec les élèves concernés. L'appréciation de ce qui est convenable est laissée à chaque professeur.» Ceux-ci sont aussi priés de s'habiller correctement afin de donner le bon exemple aux élèves: banni donc le duo short-sandalettes.
L'école des Trois-Sapins, à Echallens, va plus loin encore: elle impose de gros chandails de snowboard pour couvrir ce qui ne saurait être vu. «Comme il a fait froid cet été, on n'a pas eu besoin de les sortir, contrairement aux autres années», sourit Pierre-Yves Meylan, le directeur.
Contrairement à Genève, où les profs demandent aux élèves de rentrer se couvrir, les établissements vaudois sont libres d'édicter leurs propres règles. Au collège des Bergières, à Lausanne, la consigne est claire: «Les épaules, le ventre et le dos doivent être couverts.» En clair, «pas de débardeur, pas de top et pas de string», traduit une écolière.
Dans les préaux, on regorge d'anecdotes. «A la Journée de l'extravagance, cette année, des élèves sont venus en tenues beaucoup trop légères, raconte Maeva, en 9e à l'Elysée. Elle sera remplacée, l'an prochain, par une Journée de l'élégance.»