Dysmas
Finis gloriæ mundi
Tu n'as vraiment rien compris
j hallucine
Je repete une derniere fois
Pourquoi Allah n'allege pas la souffrance de qqun qui a faim , en lui donnant à manger ?
Vu qu' IL est omnipotent .
Je vous fait une réponse plutôt chrétienne mais je pense que d'autres confessions peuvent s'y retrouver.
Parce que s'il le fait les êtres humains ne sont plus libres. Si Dieu intervient pour corriger les injustices créées par les hommes, alors nous ne sommes plus responsables parce que nous n'aurons plus à corriger nous-mêmes nos erreurs. Et si nous ne sommes plus responsables, alors nous n'avons plus à faire d'efforts pour nous tourner vers Dieu et pour être meilleurs. Pour le dire autrement, Dieu s'efface pour nous laisser la place. C'est la condition première pour que nous puissions vivre et faire des choix dans nos vies.
Prenons un exemple : vous êtes parents, vous aimez vos enfants. Lorsque votre fils ou votre fille devient majeur et veut passer son permis, vous savez que dès l'instant où il pourra conduire une voiture il y aura toujours le risque qu'il ait un accident, que cela soit sa faute ou non. Mais parce que vous l'aimez et que vous voulez qu'il soit libre de choisir sa vie, vous le laissez faire. Est-ce l'aimer que de priver son enfant de liberté au prétexte de lui éviter de faire des erreurs ou de mourir ? Non. Voilà pourquoi Dieu n'intervient pas. Parce qu'il ne peut pas intervenir s'il veut que nous vivions.
Ce qui nous amène au scandale du mal, car la liberté, évidemment, est à double tranchant. Se dire que Dieu laisse autant de place au mal dans notre monde juste parce qu'il nous veut libres peut paraître difficile à admettre, ou même à comprendre, si l'on voit le mal comme un scandale absolu, ce qu'il est. La tentation est grande de préférer ne plus être libres plutôt que de voir l'être humain s'abîmer dans de telles horreurs. Mais voilà notre erreur à tous : nous ne voyons qu'une partie du problème.
Si quelqu'un revenait du paradis et dévoilait au monde entier, preuves irréfutables à l'appui, que ce qui nous attend à notre mort est un amour absolu et éternel, alors nous verrions certainement le mal sur terre d'une manière toute différente : il nous apparaîtrait à la fois comme plus insupportable que jamais, et dans le même temps plus supportable que jamais. Pourquoi ? Parce qu'en regardant le souverain Bien, nous serions horrifiés par le mal commis sur terre, et en regardant le mal sur terre, nous serions réconfortés par le souverain Bien. Et c'est ce souverain Bien qui l'emporterait sur l'horreur que l'on éprouverait, non parce qu'il le minimiserait, mais parce qu'il nous montrerait que le mal, quoi qu'il arrive, n'est pas la finalité de notre existence. Que quoi qu'il arrive, notre train aura l'Amour comme terminus.
Ceci, je l'admets, peut paraître théorique et bien déconnecté de la réalité lorsque les horreurs nous frappent. Mais nous devons nous y raccrocher. En termes chrétiens, ce que je viens d'énoncer s'appelle l'espérance. Elle est nécessaire pour supporter les épreuves et ne pas reprocher à Dieu de ne pas agir en notre faveur. Elle suppose une confiance totale. Si on ne l'a pas, le risque est grand de se révolter. Mais le problème des révoltes humaines, c'est qu'elles produisent généralement plus de mal que de bien.